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mercredi 10 novembre 2010

Récepteurs vanilloïdes (au piment)

Récepteurs vanilloïdes (au piment)




Figure 4: Récepteur à la capsaïcine (VR-1). Il s’agit d’une protéine-canal qui s’ouvre sous l’action de la chaleur. Le seuil de cette ouverture est déterminé par son environnement biochimique. Le récepteur est directement sensibilisé par le pH extracellulaire et les vallinoïdes, et indirectement par diverses substances inflammatoires. « Sensibilisé », le récepteur peut ainsi répondre à la chaleur ambiante. Cette propriété permet d’expliquer les effets bénéfiques du froid pour soulager certaines douleurs. L’entrée de calcium provoque une chaîne de réactions qui n’a rien de spécifique aux nocicepteurs : (1) amplification du phénomène par phosphorylation du récepteur au travers de protéines-kinases, (2) exocytose, notamment de peptides puis (3) inactivation par sa déphosphorylation déclenchée par la calcineurine, elle-même sous la dépendance du complexe Ca++-calmoduline. Une propriété est plus caractéristique des nocicepteurs : le calcium cytosolique est essentiellement d’origine extracellulaire car il n’existe pas de réticulum endoplasmique dans les terminaisons libres. Les protéines-kinases C (PKC) sont activées par une phospholipase C (PLC) (4), elle-même sous la dépendance d’un récepteur métabotropique (partie supérieure droite de la figure) et de tyrosines-kinases, tel TrkA, récepteur à haute affinité du nerve growth factor (NGF) (partie droite de la figure). Quant aux protéines-kinases A (PKA), elles sont couplées à des récepteurs métabotropiques liés à des protéines G stimulatrices « Gs » (5) ou inhibitrices « Gi » (6) par l’intermédiaire de l’adénosine monophosphate cyclique (AMPc) (partie gauche de la figure).
PG : prostaglandine ; 5-HT : 5-hydroxytryptamine ; GDP : guanosine diphosphate ;
GTP : guanosine triphosphate ; ATP : adénosine triphosphate ; DAG : diacylglycérol ;
PIP2 : phosphatidylinositol biphosphate ; IP3 : inositol triphosphate.