jeudi 18 novembre 2010

Système de Magill.

Système de Magill.






Figure  14 :
Système de Magill.
A. Fonctionnement en ventilation spontanée. Lors de l'expiration, les gaz expirés pénètrent dans le tuyau annelé, repoussant les gaz frais (en rouge) arrivant au même moment dans le ballon.
Ce sont d'abord des gaz provenant de l'espace mort (en noir) et ensuite des gaz alvéolaires (en bleu) (a). Quand le ballon est plein, la pression dans le système augmente, la valve d'échappement s'ouvre, laissant sortir des gaz expirés (b). Le débit expiratoire s'annule progressivement et devient inférieur au débit de gaz frais, qui rejette à travers la valve les gaz expirés présents dans le tube annelé (c). Selon l'importance du débit de gaz frais et la durée de la pause expiratoire, la totalité, ou une partie des gaz expirés, sera ainsi rejetée. Ainsi, en fin d'expiration c'est-à-dire au début de l'inspiration suivante, deux situations peuvent se présenter :
- le balayage a été insuffisant, et le tuyau annelé contiendra encore une fraction plus ou moins importante de gaz alvéolaire et/ou du gaz d'espace mort (b) ;
- le balayage du système par les gaz frais a été optimal et les seuls gaz alvéolaires restants sont ceux compris entre la valve d'échappement et la jonction avec le patient (c). Le capnogramme (d), montre une réinhalation légère ou nulle.
B. Fonctionnement en ventilation contrôlée. A l'expiration, les gaz pénètrent dans le tuyau annelé, mais la valve d'échappement ne s'ouvre pas car la montée en pression est rarement suffisante. Si le débit expiratoire est relativement peu important par rapport au débit de gaz frais, les gaz expirés n'occuperont qu'une partie du tuyau annelé (a'). Si par contre, le débit expiratoire dépasse celui de gaz frais, les gaz expirés vont envahir le ballon (b'). Cette éventualité est presque la règle en ventilation artificielle, qui se fait avec des volumes courants relativement importants et des débits expiratoires élevés. La compression manuelle du ballon propulse un mélange de gaz frais et de gaz expirés dans les voies aériennes. Vers la fin de l'insufflation, la valve d'échappement s'ouvre, laissant sortir une partie des gaz frais (c'). Le capnogramme (d') témoigne d'une réinhalation notable.