mercredi 10 novembre 2010

CONTRÔLES SEGMENTAIRES

CONTRÔLES SEGMENTAIRES

     Figure 17:  Activations corticales déclenchées par stimulation nociceptive. Le couplage des techniques de résonance magnétique nucléaire et de tomographie par émission de positons a permis de montrer chez des volontaires sains que les cortex somesthésiques primaire (S1) et secondaire (S2) étaient activés par des stimulations thermiques nociceptives contrôlées ; ces mêmes régions sont activées par des stimulations tactiles. Le cortex cingulaire, situé sur la face interne du manteau cortical, le cortex insulaire, situé au fond de la scissure de Sylvius et le cortex prémoteur sont également activés par des stimulations nociceptives, mais, en revanche, ne le sont pas par des stimulations tactiles.


   Figure 18: Organisation spatiale théorique du champ excitateur et inhibiteur cutané d’un neurone à convergence. Il convient de lire cette figure avec la Figure 13. A.

Le champ excitateur du neurone (en bleu) est entouré d’un champ inhibiteur (en blanc) de grande dimension qui est activé par des stimulus mécaniques non nociceptifs. B.

L’application de stimulations non nociceptives sur une grande surface corporelle (par exemple 1, 2, 3, 4) ne va pas seulement activer le centre des champs excitateurs et envoyer ainsi un « faux message nociceptif », mais également de nombreux champs inhibiteurs (ici appartenant aux neurones 2, 3, 4) dont la fonction sera d’atténuer la réponse globale. C’est pourquoi les méthodes physiques de soulagement d’une douleur par stimulation segmentaire de la zone péridouloureuse concernent une grande surface corporelle - frottements, etc ... - ou des troncs nerveux - stimulation électrique - afin que la balance entre les processus excitateurs et inhibiteurs penche en faveur des seconds.