Rapports anatomiques et fonctionnels entre systèmes nociceptif et végétatif
Figure 16: Rapports anatomiques et fonctionnels entre systèmes nociceptif et végétatif.
Les messages nociceptifs qui n’empruntent pas les voies spinothalamiques et spino-réticulo-thalamiques (voies ascendantes représentées à droite) activent de façon directe ou indirecte de nombreux centres cérébraux. Ces derniers sont impliqués, également de façon directe ou indirecte, dans les régulations végétatives, notamment les contrôles cardiovasculaires dont le principal effecteur est constitué par le bulbe ventrolatéral qui commande les neurones préganglionnaires sympathiques (voies descendantes activatrices issues de la région bulbaire ventrolatérale rostrale [RBVLr]). Ainsi la pression artérielle est-elle non seulement sous l’influence des barorécepteurs et des chémorécepteurs mais aussi du système sensoriel. En outre, c’est par l’intermédiaire de l’amygdale qu’elle se trouve également sous la dépendance des états mentaux et émotionnels.
On notera le pivot de redistribution de l’information nociceptive que constituent la substance grise périaqueducale (SGPA) et la région bulbaire ventromédiane (RBVM) dont le rôle ne se restreint donc pas au seul contrôle des activités neuronales de la corne postérieure de lamoelle (voies descendantes inhibitrices dans le faisceau postérolatéral).
Les régulations parasympathiques centrées sur le noyau du faisceau solitaire ne sont pas représentées (afférences issues des nerfs facial, glossopharyngien et vague - VII, IX et X - et efférences vers les noyaux ambigu et moteur dorsal du vague).
L’aire parabrachiale (PB) et l’amygdale contrôlent en outre certaines activités hypothalamiques, notamment l’axe hypothalamohypophysaire corticotrope (représenté à gauche du schéma). On comprend au travers de ce schéma l’intimité des rapports entre stress et douleur. NTS : noyau du tractus solitaire ; GI : noyau gigantocellulaire.