Effets des acides aminés excitateurs
Figure 11: Récepteurs glutamatergiques. Le glutamate se lie avec trois types de récepteurs,
de droite à gauche : (1) le récepteur ionotropique acide-2-amino-3-hydroxy-
5-méthyl-4-isoxalone (AMPA)/kaïnate (AMPA-R) qui ouvre un canal sodique ; (2) le
récepteur métabotropique (mGlu-R) qui active une protéine G et (3) le récepteur ionotropique
N-méthyl-D-aspartate (NMDA) qui ouvre un canal anionique, préférentiellement
calcique. La fonction de la protéine G du récepteur métabotropique est double.
D’une part, elle active (de gauche à droite) une adénylate-cyclase, elle-même activant
une protéine-kinase A(PKA) qui, en fin de compte, sensibilise le récepteurAMPA-R en
le phosphorylant. D’autre part, elle active (de droite à gauche) une phospholipase C
(PLC), responsable de la formation de diacylglycérol (DAG) et d’inositol triphosphate
(IP3) à partir du phosphatidylinositol biphosphate (PIP2). LeDAGactive une protéinekinase
C (PKC), responsable de la phosphorylation du récepteur NMDA. L’IP3 mobilise
les réserves calciques intracellulaires contenues dans le réticulum endoplasmique.
La forte concentration de calcium intracellulaire active la NO-synthétase, source d’une
production de NO intracellulaire à partir de l’arginine. Le NO augmente localement le
taux de guanosine monophosphate cyclique (GMPc) par l’activation de la guanylatecyclase.
Il est en outre très diffusible et peut atteindre des éléments présynaptiques, des
cellules gliales ou le noyau du neurone. Il y contribue à modifier l’expression de certains
gènes. Au repos, le récepteur NMDAest bloqué par un ion Mg++. La liaison sur
le récepteur de deux molécules de glutamate et deux molécules de son coagoniste, la glycine,
évince le magnésium du canal. Ce dernier, « voltage-dépendant », pourra alors
s’ouvrir si le potentiel de membrane du neurone a atteint un niveau suffisant. AMPc :
adénosine monophosphate cyclique ; ADP : adénosine diphosphate ; ATP : adénosine
triphosphate ; GDP : guanosine diphosphate ; GTP : guanosine triphosphate. D’après
Le Bars, Adam, 2002).