MÉDIATEURS DE L’INFLAMMATION
Figure 7: Kinines et chaîne des cytokines. Les cytokines sont avant tout proinflammatoires et hyperalgésiques, notamment par la chaîne tumor necrosis factor (TNF) -> interleukine (IL)6 -> IL1b, à l’origine de l’induction de la synthèse de cyclooxygénase (COX-2) et donc de la libération de prostaglandines (PG). Par l’intermédiaire de IL8, TNF est en outre à l’origine d’une libération d’amines sympathomimétiques. Cesmécanismes sont freinés par des cytokines anti-inflammatoires, notamment IL1ra, IL4, IL10 et IL13. C’est la bradykinine (ou la kallidine chez l’homme) qui déclenche la chaîne des cytokines pro-inflammatoires. Elle stimule aussi la libération d’acide arachidonique, ce qui a pour conséquence de favoriser la formation des PG. Elle déclenche la libération de peptides (substance P [sP], neurokinine A, calcitonin gene-related peptide [CGRP]) par les terminaisons libres des fibres afférentes primaires et stimule la synthèse d’oxyde nitrique (NO). Elle provoque la dégranulation des mastocytes, ce qui a pour conséquence de libérer histamine et sérotonine. Enfin, la bradykinine est à l’origine de la phosphorylation du récepteur VR-1 ce qui a pour conséquence de le rendre sensible à la température ambiante. Bradykinine et kallidine présentent une grande affinité pour le récepteur B2, constitutif, le récepteur B1 étant activé de façon préférentielle par leurs métabolites respectifs. La synthèse du récepteur B1, quasiment inexistant dans les tissus normaux, est déclenchée par le facteur nucléaire NF-jB. Ce dernier est lui-même activé par de nombreux facteurs endogènes, notamment la bradykinine TNF et nerve growth factor [NGF]. PK : protéine-kinase ; EP : récepteur de la PGE.