ACTIVITÉS RÉFLEXES OU TRANSFERT SPINAL
Figure 14: Activités réflexes. Les messages nociceptifs véhiculés par des fibres Ad et
C empruntent les racines postérieures après avoir cheminé dans les nerfs. Ils vont activer
des neurones de la corne postérieure dont le rôle est de transférer ces informations
d’une part vers l’encéphale (trait plein), et d’autre part vers des neurones médullaires
(tirets) pour participer à des réflexes somatiques (A) et végétatifs (B). A. Réflexes somatiques.
L’activation des motoneurones par les neurones de la corne postérieure s’effectue
par une voie polysynaptique. Cette activation déclenche une activité dans un
groupe de muscles capable de provoquer un mouvement qui éloigne la région stimulée
du stimulus nociceptif. Ce mouvement résulte en réalité d’unmécanisme plus complexe
associant des phénomènes excitateurs et inhibiteurs, ces derniers concernant notamment
les muscles antagonistes (non représentés). B. Cercle vicieux de Livingston.
Outre des réflexes extéroceptifs, l’activation des neurones de la corne postérieure par les
stimulus nociceptifs est également capable de déclencher des réflexes végétatifs organisés
au niveau spinal. Ils activent alors les neurones préganglionnaires situés dans la colonne
intermédiolatérale de la substance grise qui vont activer les neurones postganglionnaires
des ganglions sympathiques. La libération de noradrénaline ainsi libérée à
la périphérie sensibilise les nocicepteurs, ce qui provoque une augmentation supplémentaire
des influx nociceptifs vers la corne postérieure et une aggravation de la douleur.